Bio artiste
Ojan
Né en 1987, travaille à Paris
Ojan, c’est tout d’abord l’histoire d’un nom d’artiste ou plutôt d’un prénom, mal orthographié. La pensée naïve ou la main maladroite insouciante d’un enfant qui transforme son prénom et donne vie à son nom d’artiste : Joan devient Ojan.
C’est ensuite l’histoire d’un parcours. Architecte de formation, Joan a toujours dessiné et rempli frénétiquement les pages de ses carnets. C’est en 2018 qu’Ojan prend son envol artistique. Il quitte le monde de l’architecture et prend l’ambitieuse décision de se consacrer pleinement à sa pratique et de la développer, dessins, fresques murales, gravure ou céramiques.
Son travail résulte de l’analyse d’un lieu, de la compréhension son histoire avant d’y apposer des éléments picturaux signifiants. La production prolifique de dessins et peintures s’inspire de l’urbanité de Keith Haring, de l’humour de David Shrigley ou de la poésie pop et solaire de Roy Lichtenstein
.
Aujourd’hui sa pratique se mue en coutures comme de la broderie, des couleurs vives tout en proposant un minimalisme dans l’intervention qui rend ses interventions accessibles à tous. Des nuées de traits qui s’entortillent formant des icônes joufflus et oniriques. L’artiste, imprégné dès l’adolescence cultures graffiti et manga, sera fasciné par les nuages de révisions des plans techniques architecturaux, et il s’émeut de l’actuelle vision embuée du futur. Il créée alors ce qu’il appelle des haïkus visuels, sorte de dessins poétiques et contemplatifs en dentelles. Un soleil, des paysages ou des ciels se multiplient en filigrane subtiles qui souligne l’architecture d’un lieu.
Il avance entre la scène contemporaine des résidences et l’art urbain voire l’urbex, en construisant un dialogue avec le public et l’architecture autour d’une narration atypique, street, drôle et moderne.
Son dernier projet : à l’invitation de la Villa Belleville, il a imaginé l’occupation artistique d’un parking en sous- sol de la RIVP. Il en résulte 52 Cercles, une oeuvre collective et immersive qui révèle la poésie d’une architecture souterraine délaissée. Il y raconte sa vision de l’art urbain actuel, en faisant se croiser le regard de plusieurs générations d’artistes issus du graffiti ou de l’art contemporain avec de jeunes artistes du quartier.
« L’art urbain a la capacité de s’offrir à tous, c’est un art généreux tourné vers l’autre. »